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Découvrir Vierzon

Facile d’accès, situé à 1h30 de Paris par le train et à moins de deux heures par l'autoroute, Vierzon bénéficie d’une situation exceptionnelle et d'un environnement de qualité.

Facile d’accès, à 1h30 de Paris par le train et à moins de deux heures par l'autoroute, Vierzon bénéficie d’une situation exceptionnelle, au carrefour de plusieurs voies de communication : les autoroutes A71, A85 et A20 ainsi que le nœud ferroviaire commun aux lignes Paris-Toulouse et Lyon-Nantes.

Porte de la Sologne et de la Champagne Berrichonne, Vierzon (28 000 habitants), Sous-Préfecture du Cher, occupe une position privilégiée en Région Centre-Val de Loire.

Vierzon bénéficie d'un environnement de qualité. C'est une ville d’eau, à la croisée de 5 rivières dont l’Yèvre et le Cher. Elle est traversée par le Canal de Berry et ceinturée d’une magnifique forêt domaniale de 7500 hectares au sud de la forêt de Sologne. On y trouve une base nautique, un golf international 18 trous, plusieurs centres équestres et 78 km balisés de chemins de randonnée.

Riche d’un patrimoine tant historique et naturel, qu’industriel, la ville, s’est forgée une solide renommée de savoir-faire et de créativité, notamment dans la métallurgie, la mécanique de précision, la porcelaine avec  le dynamisme de son tissu de PME / PMI, à la pointe de secteurs technologiques hautement spécialisés.

Au-delà de la route de la porcelaine qui mène aux ateliers les plus réputés, la qualité du terroir vierzonnais passe aussi par le plaisir de la table, les produits solognots de la chasse et de la pêche, se mariant aux vins du Pays de Vierzon (Quincy, Reuilly AOC) et aux fromages de chèvres du Berry.

Les 150 ans de La Commune de Paris

La Commune de Paris 1871 est la 3e et dernière révolution du XIXe siècle, après 1830 et 1848. Elle naît d’une résistance au Gouvernement de Défense Nationale né de la défaite du Second Empire devant la Prusse et qui veut une capitulation rapide. Le 18 mars, le gouvernement, au service d’une Assemblée monarchiste, échoue à prendre les canons des Parisiens et s’enfuit à Versailles. C’est, de fait, le début de la Commune, qui sera solennellement proclamée le 28 mars par le Berrichon de Baugy Gabriel Ranvier au balcon de l’Hôtel de Ville dans le but de défendre la République. Elle est dirigée par une Commission exécutive de 7 membres, dont 2 Vierzonnais, Félix Pyat et Édouard Vaillant. Ce dernier est en outre à la tête de la Commission de l’Enseignement, qui comprend également la Fédération des Artistes. C’est le premier gouvernement de travailleurs (ouvriers et artisans notamment) et elle met en place nombre de mesures sociales pendant le temps de ses 72 jours d’existence où elle doit résister aux attaques militaires dirigées contre elle par le gouvernement d’Adolphe Thiers. La Commune est vaincue par les armes au cours de la Semaine sanglante du 21 au 28 mai, où sont massacrés entre 10 000 et 30 000 habitants. Cette année du 150e anniversaire met en avant ses idées novatrices, plus que jamais d’actualité en France comme dans le monde entier.

Jean-Marie Favière, Amis de la Commune de Paris 1871

 

Les livrets des parcours piétons et vélos mis en place dans la ville, sont disponibles au format pdf dans les documents à télécharger de cette page.

 

FÉLIX PYAT (1810-1889)

Vierzonnais qui prit part aux révolutions de 1830 et, surtout, de 1848 (commissaire du gouvernement provisoire dans le Cher, élu à la Constituante). Homme de théâtre célèbre (Le chiffonnier de Paris). Exilé à Londres pendant l’Empire. Journaliste d’opposition (Le Combat, puis Le Vengeur). Publie dans Le Combat la trahison de Bazaine, déclencheur de l’émeute du 31 octobre 1870. Très populaire pendant la Commune (élu de la Commission exécutive et des finances). Jacobin, membre du Comité de Salut public. Condamné à mort, exilé en Suisse puis en Angleterre, élu député des Bouches-du-Rhône. Inhumé au Père Lachaise.


GUSTAVE COURBET (1819-1877)

Peintre célèbre dès avant la Commune, il se peint lui-même ainsi : « Je suis non seulement socialiste, mais bien encore démocrate et républicain, en un mot partisan de toute la révolution, et par-dessus tout réaliste. » Refuse la Légion d’Honneur du Second Empire. Après le 4 septembre, il est président de la Commission des arts, demande la « déboulonnage » de la colonne Vendôme. Protège les œuvres et statues de Paris. Sous la Commune : président de la Fédération des artistes, élu du VIe arrondissement, membre de la Commission de l’enseignement. Arrêté, il est emprisonné 6 mois à Sainte-Pélagie. L’Assemblée lui fait supporter les frais du rétablissement de la colonne Vendôme. S’exile en Suisse. Deux ans après sa mort, les poursuites sont abandonnées et il est réhabilité.


JEAN-BAPTISTE CLÉMENT (1836-1903)

Condamné en 1869 à un an de prison pour offense à Napoléon III, à cause de son poème « 89 » publié dans le journal Le Casse-Tête qu’il venait de créer. Libéré par la journée du 4 septembre, il combat dans la Garde nationale, est élu au Comité de vigilance (18e arrondissement) et prend part aux journées révolutionnaires, dont le 18 mars. Elu à la Commission des Services publics et des Subsistances, puis à l’Enseignement. Combat jusqu’au dernier jour de la Semaine sanglante. A ses côtés, une ouvrière ambulancière prénommée Louise. Il lui dédie immédiatement une de ses chansons composée en 1866, Le temps des cerises. S’échappe à Londres. Devient un des dirigeants allemanistes (POSR).


ZÉPHIRIN CAMÉLINAT (1840-1932)

Monteur en bronze et ciseleur d’art. Un des premiers adhérents français de l’Internationale. Actif dans le Comité central des vingt arrondissements. Nommé directeur de la Monnaie par la Commune. Combat jusqu’au dernier moment, s’enfuit en Angleterre. Condamné à la déportation. Après l’exil, il dirige le syndicat des monteurs en bronze. Député socialiste indépendant (1885-1890). Représentant en vins. Echecs aux élections suivantes. Membre de l’Association fraternelle des anciens combattants et amis de la Commune (Actuellement les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871). Trésorier du PS-SFIO. Dans la majorité socialiste favorable à la défense nationale. Membre du Parti communiste en 1920. Inhumé à Mailly-la Ville.


LOUISE MICHEL (1830-1905)

Républicaine féministe, amie d’Eugène Varlin et de Théophile Ferré, admiratrice de Victor Hugo. Institutrice à Montmartre, au premier rang lors de la journée des canons le 18 mars. Ambulancière, combattante. Se livre après la Semaine sanglante pour que sa mère soit libérée. Brave le 6e Conseil de guerre. Déportée en Nouvelle-Calédonie. Hugo lui rend hommage dans son poème Viro major (« Plus grande qu’un homme »). Dénonce le sort des Kanak dont elle enseigne les enfants et soutient la révolte. Retour triomphale à Dieppe après l’amnistie. Inhumée à Levallois.


PAUL VERLAINE (1844-1896)

Avant la Commune, il connaît déjà Louise Michel, amie de la famille de sa future femme, Mathilde Mauté. Son père, militaire de carrière, en fait un employé de bureau, mais il est bien davantage attiré par la littérature. Il s’inscrit dans un bataillon qui défend les forts du Sud. Une bronchite le renvoie à son statut d’employé au bureau de presse de l’Hôtel de Ville de Paris : il archive les articles favorables à la Commune. Condamné à la déportation (sous le nom de Merlaine !). A Londres avec Rimbaud, fiché comme « socialiste ». Adhère à un éphémère Groupe révolutionnaire à son retour en France. Inhumé aux Batignolles.


ÉDOUARD VAILLANT (1840-1915)

Vierzonnais aux responsabilités pendant la Commune : commission exécutive, et commission de l’enseignement (école laïque, gratuite, obligatoire, égalité salariale hommes-femmes). Membre de l’AIT (Association internationale des travailleurs). Condamné à mort, exilé à Londres (aux côtés de Karl Marx), fonde après 1880 son parti politique dans le Cher. Député de Paris (XXe arrondissement, Belleville) de 1893 à sa mort. « Grand-père de la CGT », acteur de la création du PS-SFIO en 1905 (avec Jaurès et Guesde), représentant socialiste à l’Internationale, dépose la première loi complète de sécurité sociale. Mort à Paris (12e), inhumé à Vierzon-Ville.


GUSTAVE FLOURENS (1838-1871)

Engagé en faveur des Fenians irlandais : Jenny, la fille de Marx, le surnomme « le brave parmi les braves ». Chef des bataillons de Belleville durant le Siège. Transmet à Pyat la nouvelle reçue de Rochefort de la trahison de Bazaine. Emprisonné à Mazas en décembre après l’émeute du 31 octobre 1870. Echec de sa tentative d’évasion, condamné à mort. Se cache dès le 11 mars. Ranvier l’appelle à la Mairie du XXe le 25 mars. Elu à la Commune, à la Commission militaire, avec grade de général. Cerné par les versaillais lors de la sortie du 3 avril, exécuté sommairement : un gendarme lui fend la tête d’un coup de sabre. Populaire (on nomme « les Vengeurs de Flourens » un des corps francs les plus actifs de la Commune). Pèlerinages au Père-Lachaise.


AUGUSTE BLANQUI (1805-1881)

Surnoms : le Vieux, l’Enfermé (record de séjour en prison). Elu de la Commune, empêché de siéger (arrêté dans le Lot le 17 mars 1871). Lance le journal La Patrie en danger après le 4 septembre. En relation avec Vaillant durant le Siège. Rôle dans les journées du 31 octobre et du 22 janvier. Le 12 février, se rend à Bordeaux avec Tridon et Vaillant. Dénonce la trahison du gouvernement. Le 6 avril, tentative de négocier sa libération contre celle de l’archevêque Darboy. Refus de Thiers. Libéré en 1879. Lance avec l’aide d’Edouard Vaillant le journal Ni Dieu ni maître. Aurait-il pu changer le destin de la Commune ?...


JULES GUESDE (1845-1922)

Journaliste, soutient la République puis la Commune. S’exile en juin 1871 pour échapper à la prison. Proche des anarchistes, il se rapproche de l’Association Internationale des Travailleurs et, progressivement (hostilité au début) de Karl Marx. Rentre en France (1876), obtient la majorité au congrès ouvrier de Marseille de 1879, prélude à la fondation en 1882 du Parti Ouvrier. Milite avec Vaillant dans le Cher. Le PO devient le Parti Ouvrier Français en 1893, année où il est élu député (en même temps que Jaurès et Vaillant). Le POF fusionne avec le Parti Socialiste Révolutionnaire de Vaillant en 1901 dans l’Union Socialiste Révolutionnaire, qui devient le Parti Socialiste de France en 1902. Parallèlement, les jaurésistes, broussistes et allemanistes se rassemblent dans le Parti Socialiste Français. L’union des deux en 1905 donnera le PS-SFIO. Ministre dans le gouvernement d’Union sacrée en 14. Suit Léon Blum au Congrès de Tours en 1920, mais penche ensuite vers l’Internationale communiste.


JEAN-BAPTISTE MILLIÈRE (1817-1871)

Avocat, journaliste (article dans les journaux de Félix Pyat, Le Combat et Le Vengeur, puis dans La Commune), député à l’Assemblée de Bordeaux (s’en désolidarise le 4 avril). Tente d’unir Paris et la province (dirige l’Alliance républicaine des départements). Le général de Cissey le condamne à être fusillé à genoux sur les marches du Panthéon le 26 mai. Il meurt en criant : « Vive l’Humanité ! Vive la Commune ! »


EUGÈNE BAUDIN (1853-1918)

Porcelainier et céramiste. Parmi les fédérés durant la Commune, il combat au fort d’Issy. Condamné à mort, il s’exile (Suisse, Allemagne, Angleterre). Créateur de poteries cotées à Lambeth et à Stoke-on-Trent. Membre actif dans le Cher, après l’amnistie, du Comité Révolutionnaire Central d’Édouard Vaillant. Conseiller municipal de Vierzon en 1884. Condamné à deux mois de prison lors des grèves de 1886. Député du Cher vaillantiste en 1889 (2e circonscription de Bourges). Il se retire en 1898 de la vie politique et perfectionne son art (poteries style Art nouveau, grès).


JULES VALLÈS (1832-1885)

Journaliste, membre du Comité central des vingt arrondissements et de la Garde nationale. Un des 4 signataires (avec Vaillant) de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871 (« Place au peuple ! Place à la Commune ! »). Elu de la Commune (commission de l’enseignement, puis des Relations extérieures). Vaillant le pressent pour écrire la biographie de Pyat. Rédacteur du Cri du peuple. Combat jusqu’au bout, fuit en Angleterre. Condamné à mort. Activité de journaliste, soutenu par sa disciple Séverine. Imposant cortège à ses funérailles au Père-Lachaise. Célèbre par sa trilogie de Jacques Vingtras : L’Enfant, Le Bachelier, L’insurgé.


VICTOR HUGO (1802-1885)

Victor Hugo adopte tant bien que mal une position qu’il veut équilibrée entre les deux camps. Il est tenu en estime par les bataillons de Belleville qui le choisissent lors de la journée du 31 octobre, il démissionne de son mandat de député à Bordeaux (avec Félix Pyat) devant le traitement fait aux régions de l’Est et à Garibaldi : ce dernier, en les nommant, conseillera aux communards de voter pour un candidat « honorable (…) de la démocratie radicale ». Cet équilibre est rompu avec la brutalité de la répression, qui l’indigne. Il compose L’Année terrible, il les reçoit en exil à Bruxelles (au péril de sa vie) et au Luxembourg (Marie Mercier, d’Issoudun), il plaide la cause des communards condamnés, il plaide éloquemment en 1876 pour leur amnistie.


ÉMILE PÉRAUDIN (1865-1935)

Né et mort à Vierzon. Ouvrier porcelainier, secrétaire (directeur général) de mairie en 1890, maire de Vierzon en 1900 (29 ans, record à ce poste) comme blanquiste proche d’Édouard Vaillant. La rue de la République est baptisée en 1901, le square de la République (actuel Péraudin) est créé en 1905 avec la statue du Grand Paysan de Dalou. Prend Emile Charot comme adjoint. Puis est conseiller général, député du Cher de 1924 à 1928, élu en tête de la liste du Cartel des Gauches, et inscrit au groupe républicain socialiste.


AUGUSTE OKOLOWICZ (?) (1838-1891)

Vierzonnais, aîné du 24 frères et sœurs, maître de musique, familier de Vaillant et de Pyat. A la proclamation de la Commune, il plante un drapeau rouge dans la main du génie de la Colonne de Juillet place de la Bastille. Général fédéré, aide de camp de Dombrowski. Membre de l’Association Internationale des Travailleurs. S’évade de la prison de Satory. Condamné à la déportation, il est exilé en Belgique. Dirige une fabrique de porcelaine après l’amnistie. Inhumé au Père-Lachaise.


ÉLISÉE RECLUS (1830-1905)

Géographe mondialement connu. Simple garde de bataillon. Capturé sur le plateau de Châtillon le 4 avril 1871 avec Emile Duval, il assiste à son exécution (fusillé sur ordre du général Vinoy). Incarcéré à Satory avant déportation, il voit sa peine commuée en bannissement après une mobilisation mondiale d’intellectuels. Exilé en Suisse, figure de proue du mouvement anarchiste international. Meurt en Belgique.


EUGÈNE POTTIER (1816-1887)

Dessinateur sur étoffe, poète militant précoce, d’idées fouriéristes. Dirige un atelier de dessin industriel. Adhère à l’Internationale en 1870. Adjudant dans la Garde nationale (membre de son Comité central). Membre du Comité central des vingt arrondissements. Membre de la Commune, de la Commission des services publics, de la Fédération des artistes, du Comité de Salut public. Combat jusqu’au dernier moment aux côtés de Vaillant, Varlin, Ranvier,… Juin 1871, traqué dans Paris, il compose L’Internationale. S’exile à Londres. Condamné à mort. Part aux Etats-Unis. Rentre en France en 1880, très diminué. Publication de son œuvre : Quel est le fou ? Gloire posthume après la mise en musique de L’Internationale par Pierre Degeyter (1888). Monument au Père-Lachaise.

 

Textes rédigés par Jean-Marie Favière.

Un peu d'histoire

Ancienne station préhistorique à Bellon, avec atelier de taille du silex, notre cité fut probablement une des vingt villes détruites par Vercingétorix lors du siège d’Avaricum par César. Après la conquête, elle fut probablement un oppidum Gallo-romain, point de défense à l’entrée ouest du Berry, établi sur une butte, exposé au midi, surveillant le confluent de l’Yèvre et du Cher et protégé par la forêt et la Sologne au nord. Un château mérovingien s’y installa, puis les Normands s’y fortifièrent sur la motte féodale. Ils devinrent seigneurs de Vierzon et la ville se développa à l’intérieur de remparts à l’Ouest du château. Les Anglais (Richard Cœur de Lion en 1196, puis le Prince noir) incendièrent et prirent la ville et le château. Du Guesclin en chassa les Anglais en 1370 et redonna Vierzon à la couronne de France. Elle devint alors un des centres de ravitaillement des armées de Jeanne d’Arc.

Vierzon subit les guerres de religion, mais resta catholique. La révolution de 1789 n’apporta pas de grandes secousses, mais Vierzon paya ensuite largement son tribut aux guerres modernes. En 1870-71, l’avant-garde des Ulhans traversa la ville mais se replia rapidement. Si Vierzon fut épargnée par la guerre de 1914-18, elle fut durement éprouvée par celle de 1939-45. La ligne de démarcation coupait la ville en deux et à ce titre de violents bombardements détruisirent le septième de la ville, qui, une fois de plus se releva de ses ruines.

Jusqu’en 1779 Vierzon vivait du commerce et de l’artisanat, puis vint le temps de l’industrialisation.

Travail du fer : un savoir-faire Berrichon

Le travail du fer marque le début de l’industrialisation de Vierzon. En 1779, le Comte d’Artois, futur Charles X, crée en bordure de l’Yèvre une forge avec fonderie et hauts fourneaux. Elle bénéficie du savoir-faire sidérurgique ancien du Berry et du minerai acheminé par le Cher et le Canal de Berry (1830).

La présence d’argile réfractaire favorise la naissance d’une activité porcelainière à partir de 1816.

La tradition des arts du feu se perpétue avec la création de deux verreries en 1860 et 1874, qui existeront jusqu’en 1957.

Le machinisme agricole : la spécialité vierzonnaise

C’est en 1847 que Célestin Gérard arrive à Vierzon. Son petit atelier en face de la gare deviendra la « Société Française de Matériel Agricole et Industriel ». Une synergie se met en place ; la réputation de la « Française » attire les capitaines d’industrie. Au début du XXe siècle, la capitale du machinisme agricole compte plusieurs firmes de batteuses et de locomobiles dont Brouhot, Merlin, La Vierzonnaise et la Française. Ces machines se vendent partout dans le monde. En 1959, la société américaine CASE rachète la SFMAI et la production de matériel de travaux publics remplace progressivement celle du matériel agricole.

Le développement industriel de la Ville s’accompagne au XIXe siècle d'un essor des revendications ouvrières pour de meilleurs conditions de travail et de rémunération. Le mouvement ouvrier devient très important aux débuts de la IIIe République, en particulier sous l'impulsion décisive d'Edouard Vaillant qui revient dans sa ville natale après un exil de plus de dix ans consécutif à sa participation à l’insurrection de la Commune de Paris en 1871 pour laquelle il fut condamné à mort par contumace.

Patrimoine industriel

La forêt et la rivière, le combustible et la force motrice : Vierzon est sur un site idéalement placé qui explique en partie sa rapide vocation industrielle. Pour rentabiliser ce site, le comte d’Artois, futur Charles X, alors seigneur de Vierzon, décide en 1779 la création d’une forge. Première "usine" vierzonnaise, cette forge fabriquera des outils agricoles avant de se tourner vers la production d’armes lors des guerres révolutionnaires.

Deuxième type d’industrie à voir le jour : la porcelaine. Une première manufacture de ce type s’ouvre en 1816 près du château de Bel Air. D’autres usines seront créées qui feront de Vierzon un centre important de porcelaines et autres productions en Berry. Mais Vierzon va surtout bénéficier d’infrastructures importantes : le Canal de berry et le chemin de fer. Ouvert en 1829, le canal relie le bassin houiller de Commentry à Tours. Quant à la gare de Vierzon, elle est inaugurée en 1847, sur la ligne du Paris Orléans. Ces deux voies permettent à Vierzon la réception de produits manufacturés.

La dernière industrie est celle du machinisme agricole avec, en 1847, l’installation à Vierzon du vosgien, Célestin Gérard qui rendra le nom de "Vierzon" célèbre dans toutes les campagnes françaises.

Marc Larchevêque 

Quand Marc Larchevêque rachète l’usine de son père rue Pierre Debournou en 1891, il n’a pas vingt ans. Chimiste de formation, génial inventeur, Marc Larchevêque est à l’origine de nombreux procédés de fabrication encore utilisés actuellement. Egalement fondateur de la section céramique de l’Ecole Nationale Professionnelle (1921), il termine sa carrière capitaine des Sapeurs Pompiers de Vierzon, dirigeant le corps vierzonnais depuis 1899.

Célestin Gérard

1847, Célestin Gérard, compagnon menuisier s’installe à Vierzon et ouvre, face à la gare qui vient d’être inaugurée, un atelier de réparation pour matériels agricoles. Inventeur de génie, il sera à l’origine de la première locomobile française, qui mettra l’entreprise sur les rails durables de la réussite. Quand il vend son usine en 1879 à la famille Arbel, ce sont cinq cents ouvriers qui deviennent S.F.M.A.I.* et vont fabriquer, à compter de 1934, les tracteurs deux temps au bruit si caractéristique, les "Vierzon". * Société Française de Matériel Agricole et Industriel

Machinisme agricole

Si Célestin Gérard est bien le précurseur du machinisme agricole vierzonnais, quatre usines vont voir le jour à Vierzon qui produiront 70% du matériel de battage entre 1920 et 1950. Merlin, Brouhot, "la Vierzonnaise" se lanceront, après "la Française", dans l’aventure agricole au tournant du 20ème siècle. Des générations d’agriculteurs français utiliseront les batteuses, presses à paille et autres monte-gerbes sortis des ateliers des trois principales usines que sont "la Française", "Brouhot" et "Merlin".

L’association Mémoire Industrielle et Agricole du Pays de Vierzon et la ville de Vierzon collaborent, dans le cadre du contrat de site de Romorantin, avec quatre musées spécialisés dans le domaine de la mécanique : l’Espace automobiles Matra à Romorantin (41), le musée du Patrimoine de l’Equipement à Vatan (36), le musée du Poids Lourd à Montrichard (41) et le musée de l’Automobile à Valençay (36). Grâce à Centre-Sciences, association ayant pour objectif de promouvoir la culture scientifique, un film promotionnel retraçant l’histoire de ces cinq lieux a pu être réalisé. Ce documentaire intitulé « Cinq paroles pour une voie » a été produit par la société Prospective Image de Gérard Poitou et c’est le journaliste Philippe Claire qui s’est chargé de réaliser les entretiens. Celui concernant Vierzon a été effectué avec la collaboration d’Henri Letourneau et permet de retracer l’histoire du machinisme agricole de Vierzon.

Une collection de machines agricoles est constituée par les associations « Mémoire Industrielle et Agricole du Pays de Vierzon », « Les amis du Vieux Vierzon » et la ville. Locomobiles, tracteurs ou batteuses forment ainsi un témoignage de la production de l’époque.